Hérisson commun

Erinaceus europaeus

Résumé 3

Le hérisson commun (Erinaceus europaeus) est une espèce de petits mammifères, omnivore et nocturne, de la famille des Erinaceidae, classée dans l'ordre des Insectivora. Ce hérisson est répandu en Europe, y compris la Russie d'Europe, sauf le grand Nord, ainsi qu'en Turquie et dans le Caucase. Espèce invasive en Nouvelle-Zélande, où il a été introduit, cet animal est, au contraire, en Europe, une espèce protégée par la Convention de Berne et en France, par l’arrêté du...

Description 4

La tête, dans le prolongement du corps, se termine par un museau pointu et un rhinarium qui lui permet de détecter la nourriture jusqu'à 3 cm dans le sol, grâce à un odorat très développé. Les oreilles sont courtes, 2 à 3 cm, et en partie cachées par les poils. Le Hérisson a quatre membres et une petite queue conique de 2 à 3 cm, mais il est assez rare de l'apercevoir. Il possède trente-six dents.

Le corps, long de 20 à 30 cm, haut de 12 à 15 cm, est recouvert de poils qui se renouvellent de manière continue. Du front jusqu'aux flancs, ils sont recouverts d'une sorte de membrane à la naissance, puis percés en quelques heures. Souples et blanches chez le jeune hérisson, elles tombent et sont remplacées par des piquants creux plus résistants de 2 à 3 cm qui poussent et se renouvellent sur une durée de 18 mois environ.

Le hérisson adulte possède entre 5 000 et 7 500 piquants (pour arriver à ce nombre, l'Anglais Pat Morris a compté une à une les épines de nombreux hérissons morts). Ils sont en fait des poils de 2 à 3 cm de long, de couleur variable, à la base généralement brune. Ils sortent de la peau par trois, chacun dans une direction différente. Creux en leur centre, donc très légers, ils présentent une cannelure externe qui renforce leur solidité et les rend pratiquement indéformables et incassables. Il est même théoriquement possible de suspendre l'animal par une seule épine. Ils sont coudés à la racine, et peuvent par conséquent être pliés ou dépliés sur le corps de l'animal par des muscles striés situés le long du corps. Une épine peut tenir jusqu'à 18 mois avant de tomber et d'être rapidement remplacée, en quelques jours.
Le reste du corps est couvert de longs poils raides et brunâtres, plus ou moins soyeux. Cette fourrure n'est pas assez dense pour offrir au hérisson une bonne protection contre les grands froids.

La masse dépend du sexe, les mâles étant un peu plus lourds que les femelles, mais elle varie surtout énormément selon les saisons ou l'abondance de la nourriture, et aussi de l'âge ou de la santé des individus. Chez un adulte les extrêmes vont de 300 g à plus de 2 kg, à l'approche de l'hiver. Les hérissons britanniques sont moins lourds (environ 650 g l'été et 1 kg l'hiver) que sur le continent (environ de 800 g l'été à 1,6 kg l'hiver).

Leur couleur est variable, souvent plus claire au sud mais des individus moins colorés se retrouvent partout. Il est à noter cependant que les hérissons aux nez et pattes roses, presque blonds, sont particulièrement nombreux dans l'île anglo-normande d'Aurigny.

Certains auteurs ont distingué des sous-espèces : le Hérisson de l'Europe de l'Ouest (Erinaceus europaeus europaeus), le Hérisson du Portugal (Erinaceus europaeus hispanicus), le Hérisson sarde (Erinaceus europaeus italicus) ainsi que Erinaceus europaeus koreensis ou Erinaceus europaeus transcaucasius.

Au niveau du pelage Erinaceus europaeus possède un masque sombre autour des yeux et du nez, plus défini que chez le Hérisson oriental (Erinaceus concolor). Ce dernier a en outre une couleur généralement gris brun foncé avec l'extrémité des poils clairs. Le Hérisson commun n'a pas non plus cette zone distincte de poils blancs présente sur le pelage ventral et remontant parfois sur les flancs de son homologue oriental.

Au niveau du squelette, le maxillaire est proportionnellement moins long que chez Erinaceus concolor, faisant au Hérisson commun un museau plus court.

Dans le sud de l'Europe, où ils ont un pelage plus clair que dans le nord, on différencie le Hérisson commun du Hérisson d'Algérie (Atelerix algirus) par l'absence d'espace nu marqué et de solution de continuité sur le front, entre poils et piquants.

Mais il est parfois très difficile de différencier les espèces uniquement d'après les caractères morphologiques des individus rencontrés, par exemple parmi les populations poitevines. Comparer leur communication acoustique et olfactive pourrait alors s'avérer d'une aide utile.

Espérance de vie 4

Son espérance de vie moyenne dans la nature est de 2 à 3 ans. Elle atteint 8 ans lorsque le hérisson se trouve en captivité (10 ans étant son espérance de vie maximum).

Hibernation 4

Le hérisson hiberne en saison froide quand sa nourriture, faite essentiellement d'invertébrés, se raréfie, phénomène qui a fait l'objet de plusieurs études pour mieux comprendre les déterminants et les processus en jeu.

Pour ce faire, il cherche un renfoncement dans le terrain, à l'abri d'un arbre, de ronces… pour y construire un nid protecteur. S'il n'en trouve pas, il peut creuser un terrier lui-même. Ensuite, il y construit un tas d'herbe, de feuilles et de brindilles. Une fois à l'intérieur, il effectue des petits sauts et des roulades pour tasser les parois de son abri et les rendre étanches. À l'intérieur, la température ne doit pas être trop chaude, pour ne pas le réveiller inutilement, ni trop froide, pour qu'il ne gèle pas.

Il est possible de l'héberger dans une dépendance, ou autre lieu calme et sec, dont il doit pouvoir sortir librement car cela reste un animal sauvage protégé par la Convention de Berne.

Durant son sommeil, la température du hérisson peut chuter de 20 °C. C'est pourquoi il doit se réveiller au moins une fois toutes les semaines pour éliminer l'acidose qui s'installe durant ses hypothermies. À chaque réveil, sa température remonte à la normale, ce qui a pour effet de réduire considérablement ses réserves de graisses. Un hérisson endormi brûle quotidiennement environ 2 grammes de graisse de réserve. Lorsque sa réserve de graisse devient trop basse, le hérisson doit impérativement reprendre une vie normale - quelle que soit la météo et la température - et trouver de la nourriture, sous peine de mourir (au début de l'hibernation, il doit peser au moins 600g). Le hérisson se réveillant durant l'hiver, dans un jardin ou aux abords de cultures, il est utile de lui laisser une source de nourriture toute l'année (N.B. : contrairement aux oiseaux, qui ne doivent être nourris qu'en hiver, il n'y a aucun risque que le hérisson cesse de chasser puisqu'il préférera toujours sa nourriture naturelle). Pour le nourrir, il faut construire un petit abri dans lequel lui seul pourra entrer.

Habitat 4

Le hérisson habite un terrier ou un tronc d'arbre. Chaque hérisson a son territoire, ce qui justifie les combats entre eux lors des saisons des amours. Pendant l'hivernation, il habite le même terrier et le modifie à sa façon. « Espèce nocturne emblématique des jardins, le Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus s’invite aussi en ville. Habitué en temps normal aux lisières de bois, de haies, de buissons ou de jardins, le hérisson est considéré comme l’ami du jardinier en raison de son régime insectivore (limaces, escargots, coléoptères, etc.). En ville, son comportement diffère et c’est surtout dans les parcs, les zones résidentielles et particulièrement au pied des immeubles que nous pouvons le rencontrer. En 2009, la ville de Nantes a lancé une étude sur le cheminement du Hérisson d’Europe en collaboration avec l’Ecole Nationale Vétérinaire nantaise. Les résultats ont montré qu’en ville, le Hérisson d’Europe s’apparente à une espèce « parapluie », c’est-à-dire que sa simple présence garantit celle de nombreuses autres espèces (fouine, écureuil roux…). Il représente ainsi un témoin essentiel de la biodiversité urbaine. » Les différents dangers guettant l'animal en zone rurale ont contribué à réorganiser l’espèce : on la trouve aujourd’hui principalement en zone urbaine (entre 15 et 37 animaux par km²) plutôt qu’en zone rurale (entre 1 et 4).

Comportement 4

Sauf quand il hiberne et qu'il dort, le hérisson est très actif ; Une étude de radiopistage a montré qu'en cas de nécessité il parcourt facilement des distances de 5 à 8 km même si un rayon de 4 km semble plus naturel. Des expériences ont également montré que dans des parcelles à environnement défavorable, il est nettement plus attiré par les bordures de ces parcelles (qu'il utilise alors comme corridor). Dans ces conditions, une proportion importante d'entre eux tend à rester près des routes (certains s'y faisant écraser) et se montre plus attirée par l’environnent urbain que les zones d'agriculture intensive.

Déplacés expérimentalement à quelques km de leur point de capture, certains hérissons y sont rapidement retournés, ce qui laisse supposer un sens de l'orientation bien développé.

Le Hérisson européen hiberne. Sous l'effet de changements hormonaux, en début de l'automne, il prépare un nid garni de feuilles mortes puis se roule en boule et s'endort d'un profond sommeil entrecoupé de brefs réveils. Cet hibernant utilise 30 % des réserves de graisses accumulées dans son corps au cours de la belle saison.

Le Hérisson est un animal semi-nocturne. Il chasse la nuit à la vitesse moyenne de 3 mètres par minute, mais peut faire des courtes pointes de vitesse et parcourt environ 2 ou 3 kilomètres[réf. nécessaire]. Dès le crépuscule, il cherche sa nourriture composée d'insectes, de vers, d'escargots, de limaces, d'œufs, de fruits et de baies. Il est à ce titre un auxiliaire de tout premier plan pour les jardiniers. Il s'attaque parfois aux serpents, lézards, rongeurs, batraciens, oiseaux nichant à terre.
Il passe la journée à dormir (environ 18 heures par jour) dans un gîte qu'il aménage avec des feuilles, ou sous un buisson, et ne sort pas en plein jour (excepté en de rares occasions, après une chute de pluie par exemple, ou parce qu'il a été dérangé).

Quand le hérisson mange, il fait beaucoup de bruit : il mastique bruyamment, grogne, s'énerve, envoie de la terre à plusieurs mètres lorsqu'il gratte le sol, fouille parmi les feuilles, renifle bruyamment. Doté d'une vue très basse, il se sert surtout de son odorat et de son ouïe fine pour chasser. Il est par exemple capable d'entendre un ver de terre se glissant sous les feuilles mortes.

Contrairement à une idée répandue, les hérissons ne supportent pas le pain ou le lait de vache qui leur donne des diarrhées mortelles. En cas de nécessité, il convient de les abreuver avec de l'eau et de leur offrir de la nourriture pour chat ou chiot.

Il varie beaucoup selon la richesse trophique du milieu, et parfois de manière saisonnière. Dans une zone moyennement riche en offre de nourriture, l'aire vitale d'un hérisson est d’environ 3 hectares, mais une population viable à long terme nécessite une mosaïque de milieux et des possibilités de dispersion (corridors biologiques) et d'échanges génétiques pour les jeunes. Des études par radiotracking ont permis de mieux comprendre la manière dont il se déplace dans le paysage, et de comparer ses déplacements à ceux de modèles de dispersion dits à faible-coût (il ne se déplace pas aléatoirement, mais ne suivrait pas non plus tout à fait selon Driezen & al. (2007) les cheminements qui selon les modèles seraient les moins énergétiquement coûteux pour lui, peut être à cause d'une exploitation "généraliste" de son habitat.

Cet animal, aux mœurs nocturnes, se déplace beaucoup mais, en cas de danger, s'immobilise et se roule en boule en hérissant ses piquants.
À la moindre alerte ou bruit suspect, il dresse ses épines très rapidement. Si la menace se précise, il penche sa tête en avant et protège sa tête et ses pattes. À ce stade il n'est pas encore complètement en boule, car il doit continuer de surveiller ce qui se passe.
Il ne se met en boule que quand on le touche et peut rester dans cette position pendant des heures sans la moindre fatigue. À ce stade, la tête dépasse encore de la boule d'épines, mais se trouve contre le sol, donc inaccessible.
Si on le retourne, alors il rentre sa tête très rapidement. Les renards ou les chiens (principaux prédateurs) profitent de ce laps de temps très court pour essayer de le mordre à la tête ou au cou avant que la bête ait le temps de refermer son armure.
À ce jour, un seul animal a déjà été observé en train d'ouvrir un hérisson entièrement en boule : il s'agit du blaireau[réf. nécessaire].

Le hérisson habite un terrier ou un tronc d'arbre. Chaque hérisson a son territoire, ce qui justifie les combats entre eux lors des saisons des amours. Pendant l'hivernation, il habite le même terrier et le modifie à sa façon. « Espèce nocturne emblématique des jardins, le Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus s’invite aussi en ville. Habitué en temps normal aux lisières de bois, de haies, de buissons ou de jardins, le hérisson est considéré comme l’ami du jardinier en raison de son régime insectivore (limaces, escargots, coléoptères, etc.). En ville, son comportement diffère et c’est surtout dans les parcs, les zones résidentielles et particulièrement au pied des immeubles que nous pouvons le rencontrer. En 2009, la ville de Nantes a lancé une étude sur le cheminement du Hérisson d’Europe en collaboration avec l’Ecole Nationale Vétérinaire nantaise. Les résultats ont montré qu’en ville, le Hérisson d’Europe s’apparente à une espèce « parapluie », c’est-à-dire que sa simple présence garantit celle de nombreuses autres espèces (fouine, écureuil roux…). Il représente ainsi un témoin essentiel de la biodiversité urbaine. » Les différents dangers guettant l'animal en zone rurale ont contribué à réorganiser l’espèce : on la trouve aujourd’hui principalement en zone urbaine (entre 15 et 37 animaux par km²) plutôt qu’en zone rurale (entre 1 et 4).

Alimentation et chasse 4

Le Hérisson est un animal semi-nocturne. Il chasse la nuit à la vitesse moyenne de 3 mètres par minute, mais peut faire des courtes pointes de vitesse et parcourt environ 2 ou 3 kilomètres[réf. nécessaire]. Dès le crépuscule, il cherche sa nourriture composée d'insectes, de vers, d'escargots, de limaces, d'œufs, de fruits et de baies. Il est à ce titre un auxiliaire de tout premier plan pour les jardiniers. Il s'attaque parfois aux serpents, lézards, rongeurs, batraciens, oiseaux nichant à terre.
Il passe la journée à dormir (environ 18 heures par jour) dans un gîte qu'il aménage avec des feuilles, ou sous un buisson, et ne sort pas en plein jour (excepté en de rares occasions, après une chute de pluie par exemple, ou parce qu'il a été dérangé).

Quand le hérisson mange, il fait beaucoup de bruit : il mastique bruyamment, grogne, s'énerve, envoie de la terre à plusieurs mètres lorsqu'il gratte le sol, fouille parmi les feuilles, renifle bruyamment. Doté d'une vue très basse, il se sert surtout de son odorat et de son ouïe fine pour chasser. Il est par exemple capable d'entendre un ver de terre se glissant sous les feuilles mortes.

Contrairement à une idée répandue, les hérissons ne supportent pas le pain ou le lait de vache qui leur donne des diarrhées mortelles. En cas de nécessité, il convient de les abreuver avec de l'eau et de leur offrir de la nourriture pour chat ou chiot.

Sources and Credits

  1. (c) Jörg Hempel, some rights reserved (CC BY-SA), uploaded by Jörg Hempel, http://www.flickr.com/photos/32023375@N06/4197968070
  2. (c) T137, some rights reserved (CC BY-SA), http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Baby_Erinaceus_europaeus_(1).jpg
  3. Adapted by Oceane Goujon from a work by (c) Wikipedia, some rights reserved (CC BY-SA), https://fr.wikipedia.org/wiki/Erinaceus_europaeus
  4. (c) Wikipedia, some rights reserved (CC BY-SA), https://fr.wikipedia.org/wiki/Erinaceus_europaeus

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